Au terme d'un championnat disputé exceptionnellement à 20 équipes, le club de Molenbeek avait devancé de neuf points l'Antwerp et Anderlecht, jamais dans la course. Ce titre de 1975 a été acquis deux ans après la naissance du RWDM, issu d'une absorption du Daring de Molenbeek par le Racing White.

À part le Néerlandais Eddy Koens et le Danois Benny Nielsen, ainsi que les champions disparus Nico De Bree, Gérard De Sanghere, Kresten Bjerre, Odilon Polleunis et Jacques Teugels, ils étaient tous là, même les réservistes Francis Cuypers et Paul Schouppe, ainsi que de nombreux anciens comme Eddy De Bolle, Guy Vandersmissen, Yves Degreef, Nico Jansen, Patrick Thairet, Patrick Gollierre ou encore Geert Emmerechts.

Willy Wellens, meilleur buteur de l'histoire du RWDM avec 74 buts en 191 matches, dont 15 la saison du sacre, a révélé le secret de ce titre qui semblait promis Anderlecht. "Avec Johan Boskamp à la baguette, au four et ou moulin, derrière, devant, à gauche, au milieu et à droite, on a joué tous nos matches à douze contre onze ! Il est le grand artisan de cet inoubliable triomphe."

Absent pour raisons familiales, le colosse de Rotterdam a été le premier joueur étranger sacré Soulier d'Or dans la foulée. Il a inscrit 53 buts en 283 matches disputés sous le maillot du RWDM.

Cinquante ans plus tard, le RWDM pourrait bientôt ponctuer sa saison par un titre de champion en Challenger Pro League, synonyme de retour dans l'élite après une saison seulement. L'entraîneur actuel Yannick Ferrera a reçu dix sur dix le message qu'on attend de lui le retour du club en D1 dès cette saison. "C'est maintenant ou jamais", a conclu De Bolle.