"C'était plus ou moins le plan de faire la course en tête", a avoué Imke Vervaet, la deuxième relayeuse. "Nous savions que Julien Watrin pourrait partir très vite. Nous espérions être devant en sachant que c'est très difficile de dépasser sur cette piste qui a de courtes lignes droites. En manque de références, il était compliqué de bien planifier. Tout pouvait se passer, mais finalement ça a tourné à notre avantage."

"C'était le meilleur résultat possible", se sont accordés à dire Vervaet, Helena Ponette et Christian Iguacel. "Nous sommes très contents d'avoir obtenu cette place parce que les Pays-Bas étaient presque imbattables. Pour décrocher l'or, il aurait fallu que tout se passe selon notre souhait et que les Néerlandais commettent une erreur, mais cela n'a pas été le cas", a sagement analysé Iguacel à Apeldoorn.

L'avant-dernier relayeur, qui a trébuché dans le dernier virage alors qu'il était en tête, a dû "tenir bon pour mettre Helena Ponette dans les meilleures conditions. J'ai été un petit peu déséquilibré mais j'avais encore un peu d'énergie pour y arriver", a-t-il expliqué encore à bout de souffle en zone mixte.

"J'ai été au bout de l'effort, sur et en dehors de la piste. La minute du relais d'Helena était la plus longue de ma vie." Pour décrire ses émotions, le Tornado a utilisé un exemple inhabituel. "C'était comme si j'étais en discothèque, avec 200 battements par minute", s'est-il permis avec un large sourire.