Arrivée en 3e position à la fin du marathon des derniers Jeux Paralympiques, l'athlète malvoyante avait été disqualifiée, car elle avait brièvement lâché la corde qui la liait à son guide, Mia Carol. Celui-ci avait été victime de crampes et avait perdu l'équilibre à quelques mètres de la ligne d'arrivée. Voulant l'aider, Elena Congost avait laissé échapper son extrémité de la corde.

Cette scène avait entraîné une réclamation de l'équipe japonaise en faveur de Misato Michishita, arrivée en 4e position à plus de 3 minutes de Congost. L'IPC avait alors fait strictement respecter le règlement qui interdit de perdre la longe liant l'athlète et son guide. En réponse, Elena Congost et ses avocats avaient adressé un courrier au Comité le 25 septembre 2024, l'invitant "à revenir de manière amiable sur cette décision absurde".

Le président de la fédération internationale de para athlétisme au sein de l'IPC, Paul Fitzgerald, a rejeté cette demande le 29 octobre, invoquant alors le respect du règlement malgré les arguments avancés par la partie de Congost. Cette décision a désormais conduit la para athlète et son guide à "assigner ce jour IPC devant le Tribunal judiciaire de Paris afin d'obtenir réparation du dommage subi."

Désignant la décision de l'IPC comme "violant des dispositions d'ordre public UE (notamment la libre prestation de services), le communiqué diffusé par le cabinet d'avocats a une nouvelle fois souligné "l'absurdité et l'iniquité" de la règle appliquée, qui a "pour effet de pénaliser les athlètes les plus sévèrement frappés par le handicap."