"Des coureurs avec une jambe valide contre des coureurs avec deux jambes valides: c'est un problème, il faut faire quelque chose", estime Ewoud Vromant, 40 ans, champion du monde en classe C2 contre le chrono en septembre dernier, mais dont les chances étaient réduites à leurs plus simples expressions face au Français Alexandre Leauté (même si l'une de ses jambes est moins puissante) lors des Jeux Paralympiques de Paris l'été dernier.

Le multiple médaillé propose que cela soit déjà solutionné pour les championnats du monde à Renaix fin août, parce que "sur le parcours vallonné au programme, un coureur avec deux jambes peut plus facilement grimper une côte en danseuse que quelqu'un avec une seule jambe qui doit rester sur sa selle", a détaillé Ewoud Vromant qui s'exprimait en marge de la présentation de ces Mondiaux du 28 au 31 août.

"Même sur la piste, la différence se fait aussi: les coureurs avec deux jambes peuvent se mettre debout sur les pédales au départ et prendre plus de vitesse, ce qui leur permet de gagner de suite quelques secondes. Il faudrait créer une catégorie séparée pour les unijambistes et répartir les coureurs avec deux jambes dans d'autres catégories. Une autre possibilité serait d'interdire aux coureurs de se lever de leur selle. Mais comment contrôler ça alors? Il serait difficile de placer un commissaire à chaque virage. Une catégorie exclusivement pour les unijambistes serait préférable, aussi pour plus de clarté pour les spectateurs."