"Non, je ne peux pas vraiment y croire", a confié Skjelmose au micro des organisateurs. "J'ai tout le temps dit à Remco: s'il te plait, roule l'ascension en tête, je suis à la limite. A la fin, j'essayais seulement d'assurer ma place sur le podium. J'ai gardé le rythme à l'avant, car je ne voulais pas que les poursuivants reviennent. Le podium était déjà un résultat énorme pour moi."

Le Danois a émergé d'un rien au bout du sprint. "J'ai cru que j'allais avoir une crampe ou que j'allais voir les deux autres s'éloigner à l'horizon. Remco a aussi géré parfaitement le sprint. Le vent venait de la gauche, il a choisi le côté droit. Et donc j'ai dû venir de la gauche, à travers le vent. Et puis je suis passé devant eux. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Vraiment pas. Je me suis dit que quelque chose n'allait pas. Cela ne pouvait pas être vrai."

Skjelmose, 24 ans, a déjà remporté le classement général du Tour de Suisse dans sa carrière. Il s'offre une première classique. "Cela signifie beaucoup. J'ai déjà eu beaucoup de malchance cette saison. C'était super dur mentalement. Il y a un peu plus d'un mois, j'ai perdu mon grand-père. Je voulais vraiment lui offrir cette victoire. Cette victoire est pour lui", a ajouté le Danois, ému.