La Belge, qui a conquis le titre IBO, puis le titre IBF, contre la Canadienne Mary Spencer à Shawinigan et Montréal, a jusqu'à présent bien géré le sérieux handicap de combattre en terre étrangère. "C'est une immense fierté pour moi d'avoir battu les meilleures boxeuses du monde chez elles", avoue Femke Hermans.

"Mais en même temps quand je vois la reconnaissance dont mes adversaires bénéficient dans leur pays, et moi également, alors que ma notoriété ne dépasse pas les salles de boxe en Belgique, je ne peux que trouver cela désolant. Je mérite largement mon étiquette de sportive d'élite professionnelle, et ne me suis d'ailleurs jamais aussi bien préparée pour un combat. Mais je ne gagne pas ma vie uniquement sur les rings, très loin de là. Ce n'est en effet pas possible dans notre pays. Je travaille donc à temps plein comme superviseuse dans la logistique, tout en m'entraînant six jours sur sept.".

Hermans a embarqué lundi pour Atlanta où deux combats l'attendent: celui pour garder ses deux ceintures, mais aussi celui pour ne plus être la championne ignorée dans son propre pays.

Ensuite en cas de victoire ou de match nul, elle tentera d'unifier encore davantage le titre de championne du monde des super-welters, actuellement encore divisé entre plusieurs fédérations et s'y consacrera exclusivement. Les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles ne figurent aucunement parmi ses objectifs.