Thierry Jacob se consacra alors à son emploi municipal, et devenait entraîneur et organisateur. Notamment pour ses fils Romain et Joffrey, respectivement champion d'Europe des super-légers (entre 61,234 et 63,502 kg) contre le Belge Ermano Fegatelli en 2015, et (triple) champion de France des super-welters (entre 66,678 et 69,853 kg ) en 2016 et 2017. Mais dans la nuit de jeudi à vendredi, c'est la vie du champion qui s'est achevée à 59 ans à Calais, au terme d'une longue maladie, a annoncé la maire de la commune du Pas-de-Calais Natacha Bouchart, sur Facebook.

Sacré champion de France des coqs (entre 52,163 et 53,523 kg) en 1987, puis d'Europe, en 1990, Il a perdu le titre mondial sur arrêt de l'arbitre au deuxième round, dès sa première défense face à l'Américain Tracy Harris Patterson à Albany, dans l'État de New York, trois mois après se l'être approprié. Deux tentatives de conquérir la ceinture WBA face au Portoricain Wilfredo Vasquez, à Berck (k.o technique 8e), et à Bordeaux (k.o technique 10e), ont ensuite été infructueuses comme le tout dernier, le plus épique, perdu contre un cancer des poumons.

Une trentaine de Français seulement, trente-trois, sauf erreur; Jacob ayant été le dix-septième d'entre eux, ont été champions du monde de boxe reconnus par au moins l'une des quatre grandes fédérations (WBC, WBA, IBF, WBO), depuis le mi-lourd Georges Carpentier, en 1920 à Jersey City.