"C'est important de gagner lors de mon premier jour de course", a expliqué Mathieu van der Poel, qui revenait d'un stage à Calpe (Espagne). "J'avais déjà senti à l'entraînement, que les jambes tournaient bien mais la course reste différente. Nous avions un coureur blessé dans l'équipe et j'ai demandé à le remplacer". Le Néerlandais Lars Boven était, en effet, initialement annoncé au départ.

Mathieu Van der Poel a attaqué alors qu'il restait 65 kilomètres de course. Il a été récupéré par le peloton. "J'ai en fait tenté de sortir deux ou trois fois, mais j'ai vu qu'il était très difficile de sortir et de faire une différence. J'ai donc dit à mes équipiers que j'allais faire le sprint, sachant que la finale du Samyn est dure. J'avais confiance dans mon sprint. En fait, après le dernier secteur pavé, il reste plus de deux kilomètres jusqu'à l'arrivée. On ne lance pas ce sprint dans les derniers 500 mètres, car on est déjà à fond depuis environ cinq minutes. Cela me convient parfaitement. Ce qui est important, c'est d'avoir gagné, c'est très bien de commencer ma saison sur route de cette manière".

Evoquant son premier dauphin à Dour, le jeune Français Paul Magnier, Mathieu Van der Poel a indiqué qu'il voit dans le coureur de 20 ans un gros potentiel. "Il est jeune et je deviens de plus en plus vieux (rires). Plus sérieusement, je pense qu'il doit encore découvrir ses limites mais son nom est déjà très connu et terminer 2e au Nieuwsblad et au Samyn, c'est pas mal du tout".