Gêné par une inflammation chronique depuis près d'un an et demi, Carmoy (25 ans) a dû adapter sa préparation, "mais cela fait partie du métier", a-t-il sagement observé en conférence de presse, mardi au camp de base des athlètes belges aux Pays-Bas. "J'ai gardé la douleur sous contrôle pendant les premières compétitions. Ici, je serai fixé."

Une certaine impatience a germé, du fait que "le corps n'arrive pas à suivre. Cela ne correspond pas à notre mentalité de sportif de haut niveau." Pour se débarrasser enfin de ses douleurs à la cheville, le Carolo envisage "une longue pause avant les championnats du monde de Tokyo à la mi-septembre, pour faire beaucoup d'examens et analyser la blessure. Il faut régler le problème totalement, car il s'est réveillé malgré le repos après les Jeux Olympiques."

Le double médaillé de bronze se dit "prêt pour ces championnats, après avoir adapté mon programme pour y être au niveau. Je sais que je suis beaucoup plus fort, plus rapide. Si tout se met bien, je sais que je vais sauter haut. L'objectif principal c'est de faire une meilleure performance de la saison (au-delà de 2m24, ndlr) et un record personnel (au-delà de 2m29) serait la cerise sur le gâteau."

Gonflé à bloc, Thomas Carmoy "maîtrise ses émotions" mais a "envie de tout donner. C'est probablement l'âme de gagnant. Je suis ici pour une médaille et tout est possible. Je n'ai pas sauté haut mais cela peut éventuellement surprendre les adversaires."