Denz, 31 ans, s'était déjà adjugé deux étapes en 2023. Cette année, il est venu sur le Giro avec un rôle d'équipier pour Primoz Roglic, qui a abandonné durant la 16e étape. "Bien sûr, avec le départ de Primoz, il nous manque quelque chose. Nous en avons beaucoup parlé avec l'équipe et avec le staff. Nous voulions gagner ce Giro, nous nous étions beaucoup investis. Nous étions partis en stage en altitude pendant deux mois, ça fait trois mois que je suis parti de la maison, que je n'ai pas vu ma femme et mes enfants. Alors quand tu perds ton leader, tu perds un rêve, tu te dis que tout ce travail était pour rien. Heureusement, nous avons réussi à faire basculer les choses, nous nous sommes remotivés. Giulio Pellizzari (7e du général, ndlr) a fait un superbe boulot et là, je gagne."

Sans Roglic, et même sans Jai Hindley, autre candidat au général qui a aussi quitté la course, l'équipe a changé son fusil d'épaule. "J'ai regardé le 'roadbook' et j'ai vu que le Mortirolo et le Colle delle Finestre arrivaient, ce n'était pas des étapes pour moi", a expliqué Denz. "Il restait celle-ci. J'ai reçu carte blanche. Il y a eu cette échappée et j'ai suivi mon instinct." Membre d'un groupe d'une quarantaine de coureurs, l'Allemand s'est ensuite retrouvé dans un groupe de onze avant de s'isoler en tête à 19 km du but. "Le groupe ne collaborait pas bien, alors j'ai essayé d'accélérer un peu. J'ai vu que j'avais un écart et je suis parti."