Membre de l'échappée initiale, Bardet s'était isolé en tête dans la dernière ascension du jour, Le Motte, avant d'être repris par Del Toro et Richard Carapaz dans la descente vers Bormio. "On n'a jamais eu beaucoup d'avance. Et quand je me fais reprendre, je savais que le final était technique, je l'avais étudié par cœur. Je savais que si je virais en premier au virage à gauche aux 200 mètres, je gagnais. Mais Carapaz a perdu la roue dans la descente. Honnêtement, il virait comme un criminel, Del Toro. La route commençait à être mouillée, les angles qu'il prenait, c'était impressionnant. Il a pris cinq mètres et c'était fini."

"Je n'ai pas grand-chose à regretter", a ajouté le futur retraité. "J'ai couru intelligemment, j'en ai toujours gardé un petit peu. Il y a les circonstances de course, des équipes ont roulé et gardé le peloton à proximité. J'ai fait le maximum, donc il n'y a aucun regret. C'est sûr que c'est dommage, j'avais tout mis en place pour gagner. Mais on ne contrôle pas le comportement des autres équipes. Je suis fier de cette dernière apparition sur un Grand Tour."